Centre Ophtalmologique de la Gare à Lausanne
Greffe de la cornée

Maladies de la cornée (kératocône)

La Cornée : un hublot transparent situé en avant de la couleur de l’oeil

La cornée est située en avant de l’oeil. Elle joue un rôle primordial dans la vision grace à son pouvoir de convergence. Ainsi, La régularité des courbures de sa face antérieure et postérieure est essentielle pour avoir une bonne qualité de vision.

L’âge, des traumatismes, des brûlures (chimiques notamment), des infections, des pathologies comme le kératocône (cornée en forme de pointe due au frottement itératif des yeux) ou la dystrophie de Fuchs (déficit en cellules endothéliales (couche de cellules tapissant la face postérieure de la cornée) responsables du maintien de l’épaisseur normale de la cornée) ou les suites d’une chirurgie oculaire peuvent altérer la transparence et les courbures de la cornée. Cela entraîne une baisse de l’acuité visuelle, voire une perte de la vision.

La greffe de cornée permet de remplacer la membrane abimée. Le chirurgien effectue la transplantation du greffon et le patient retrouvera progressivement sa vision.

Les principales maladies affectant la cornée

Le kératocône entraîne une déformation de la cornée qui s’amincit progressivement et prend la forme d’un cône irrégulier.

Cette maladie, qui peut se manifester dès la fin de l’adolescence, engendre des troubles de la vision (vue brouillée et déformée, mauvaise vision de loin). Quand les lunettes ou les lentilles spécialisées ne suffisent pas à améliorer la vision, il faut envisager une greffe de cornée de type transfixiante (toute l’épaisseur de la cornée) ou lamellaire (greffe de 90% de l’épaisseur de la cornée (DALK)).

La dystrophie de Fuchs est une maladie dégénérative qui provoque un vieillissement prématuré de la cornée et réduit le nombre des cellules qui tapissent sa couche interne (l’endothélium cornéen). Les cellules restantes sont insuffisantes en nombre pour maintenir l’épaisseur normale de la cornée, qui s’oedématie et s’épaissit modifiant ainsi son indice de réfraction et diminuant la vision de loin et de près.  Si la quantité ou la qualité de la vision est diminuée, seule une greffe de la cornée peut apporter une solution thérapeutique. Dans ces cas on réalise une greffe lamellaire postérieure (greffe d’une lamelle de cornée placée à l’intérieur de l’oeil (DSAEK ou DMEK)).

Les kératites infectieuses sont provoquées par des bactéries, des virus, des parasites ou des champignons pathogènes qui infectent la cornée. La cicatrice présente après l’épisode infectieux diminue définitivement la vision du patient. Dans ces cas, une greffe transfixiante ou de toute l’épaisseur de la cornée est nécessaire ou parfois une greffe lamellaire antérieure peut être réalisée.

La cornée

La greffe de cornée

Parmi toutes les greffes de cellules et d’organes pratiquées dans le monde, la greffe de la cornée (ou kéroplastie) est la plus couramment réalisée.

En quoi consiste l’opération ?

  • L’intervention consiste à remplacer la partie malade de la cornée par du tissu sain prélevé sur un donneur décédé.

Il existe deux modes opératoires qui peuvent être pratiqués sous anesthésie locale ou générale :

  • La greffe transfixiante ou perforante consiste à remplacer toute l’épaisseur de la cornée malade ; l’opération dure environ 60 minutes.
  • La greffe lamellaire ne remplace que la partie malade de la cornée ; l’intervention dure environ 30 à 40 minutes.

Le principal risque de l’opération est le rejet du greffon. Le corps du receveur réagit contre la greffe et cherche à la détruire. Cette complication survient dans environ un cas sur dix. Sa fréquence dépend de la maladie initiale. On peut prévenir le rejet de la greffe par des traitements locaux à base de corticoïdes en gouttes ou traiter un rejet par des injections de cortisones en flash par voie intra-veineuse et/ou par l’instillation de corticoides en gouttes avec une très grande fréquence (20 fois par jour).

Après l’intervention

L’opération est réalisée en ambulatoire ou en hospitalisation selon discussion avec le médecin. Dans ce cas, le patient ne reste que quelques heures à la clinique après l’opération.

Le traitement post-opératoire consiste en des gouttes anti-inflammatoires à visée antirejet. Il faut veiller à éviter tout coup dans l’œil et donc éviter les sports de contact ou violent.

En cas de rougeurs ou de douleurs dans l’œil, il est nécessaire de consulter au plus vite un spécialiste, car il peut s’agir d’un rejet même 10 ou 20 années après avoir réalisé la greffe.

Retour progressif de l’acuité visuelle

Quelques semaines après l’intervention, on retrouve déjà une vision suffisante pour mener la plupart de ses activités quotidiennes. L’acuité visuelle précise revient progressivement et, neuf à douze mois plus tard en moyenne, on récupère sa vision définitive. Avec une greffe lamellaire la récupération fonctionnelle est plus rapide et une vision de qualité est obtenue 6 semaines après l’opération.

Jusqu’à quel âge peut-on bénéficier d’une greffe de cornée ?

Il n’y a pas d’âge limite. La greffe de cornée peut se faire à tout âge, même après 90 ans. En effet, la vision, comme l’audition, est un sens fondamental pour maintenir le lien avec son entourage. Une greffe de la cornée peut permettre une récupération fonctionnelle (meilleure vision) qui permet d’améliorer la qualité de vie du patient, son autonomie et limite le risque de chutes avec ses conséquences parfois fâcheuses (fracture du col du fémur).

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